Depuis le jeudi 15 mai 2025, le groupement de Bambo, situé dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), est le théâtre d'intenses affrontements entre les forces d'autodéfense Wazalendo et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Les combats ont débuté dans la localité de Kishishe, où les Wazalendo avaient été délogés par le M23 le 14 mai. Le lendemain, les hostilités se sont étendues à Bambo Centre. De 6h30 à 18h00, les habitants sont restés cloîtrés chez eux, terrifiés par les échanges de tirs. À 18h00, les Wazalendo se sont retirés, laissant le M23 occuper la cité. Des bombardements aveugles ont alors été signalés, mettant en danger la population civile.
Le vendredi 16 mai, la situation restait tendue. De nombreuses personnes étaient toujours confinées dans leurs habitations. Un premier bilan fait état de 12 morts, tous des hommes, dont un journaliste local, et d'une vingtaine de blessés, parmi lesquels des femmes et des enfants.
Face à l'insécurité, des milliers de personnes ont trouvé refuge dans l'enceinte de l'hôpital général de référence de Bambo. Les conditions sanitaires y sont précaires, et l'accès à l'aide humanitaire est limité. Des organisations telles que Médecins Sans Frontières (MSF) et le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) tentent d'apporter une assistance, mais les besoins restent immenses.
WAOH-DRC exprime sa profonde inquiétude face à la détérioration de la situation sécuritaire à Bambo et appelle à une intervention urgente des autorités et de la communauté internationale pour protéger les civils et rétablir la paix dans la région.
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