Ces dernières semaines, les violences et les déplacements de population à Goma se sont aggravés. Les partenaires commerciaux ont permis que se déroule aux yeux du monde entier une invasion de milices rebelles désireuses de contrôler des zones d'intérêt commercial et de production.
La population est à nouveau sacrifiée et déplacée et peu de médias couvrent cette situation.
Nous avons discuté avec Enock Nsabi directeur de l'ONG WAOH-RDC, pour nous dire comment cette situation est vécue
1. Quelle est la situation à Goma ?
La situation à Goma, ville située dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, est actuellement extrêmement précaire. La région est en proie à des violences persistantes dues aux conflits armés, principalement causés par les groupes rebelles comme le M23, soutenus par des puissances étrangères. La population civile souffre de déplacements massifs, de pertes humaines et de destructions matérielles. La vie quotidienne est fortement perturbée, avec des fermetures d’écoles, d’hôpitaux et d'autres infrastructures vitales. De nombreux habitants vivent dans l’incertitude et la peur constante.
2. Pourquoi cela se produit-il ?
Les causes de cette situation sont multiples : des conflits armés de longue date, des tensions politiques internes, des rivalités ethniques et des intérêts géopolitiques dans la région. Le M23, un groupe rebelle, lutte pour le contrôle de certaines zones stratégiques de la province, tandis que le soutien présumé de certains pays voisins, notamment le Rwanda, aggrave encore la situation. L'instabilité politique et économique dans la région contribue également à cette spirale de violence.
3. Que devraient faire les gens ?
Les gens doivent se mobiliser pour apporter un soutien humanitaire aux populations affectées, que ce soit par des dons, de l’aide logistique, ou des actions de sensibilisation. La solidarité internationale est cruciale pour permettre aux organisations humanitaires d'intervenir. De plus, il est essentiel de renforcer les efforts pour promouvoir la paix, le dialogue et la réconciliation dans la région. Chacun peut contribuer à sensibiliser sur les droits des enfants, des déplacés et des victimes de guerre.
4. Quels sont les dommages qui se produisent ?
Les dommages sont multiples et variés : des pertes humaines tragiques, des blessures physiques, des traumatismes psychologiques, des destructions de biens et de maisons, et la fermeture de services essentiels comme les écoles, les hôpitaux et les entreprises. Les populations déplacées sont contraintes de vivre dans des conditions précaires, souvent dans des camps de réfugiés, ce qui accentue leur vulnérabilité.
5. Que fait le gouvernement ?
Le gouvernement congolais, en collaboration avec les forces armées, lutte contre les groupes armés pour rétablir l'ordre et la sécurité dans la région. Cependant, les moyens sont limités et les conflits prolongés rendent la situation difficile à maîtriser. Le gouvernement congolais sollicite également le soutien de la communauté internationale, tout en continuant à mener des négociations avec les pays voisins pour tenter de résoudre la crise.
6. Qui est intéressé par ce qui se passe ?
De nombreuses organisations humanitaires, des gouvernements étrangers, des institutions internationales, ainsi que des citoyens solidaires, sont intéressés et préoccupés par la situation à Goma. Des acteurs locaux, des ONG et des associations, comme la vôtre (WAOH-DRC), ainsi que la communauté internationale, sont également mobilisés pour soutenir les victimes et les personnes affectées par ce conflit.
7. Qu’est-ce qui a provoqué cette situation?
Cette situation est le résultat d’une combinaison de facteurs : des conflits internes de longue date entre groupes ethniques et politiques, le manque de gouvernance dans certaines zones, et l'exploitation des ressources naturelles par des acteurs externes. L'ingérence de pays voisins, notamment le Rwanda, a exacerbé la situation, contribuant à l’intensification des affrontements.
8. Quel sera le résultat ?
Le résultat dépendra de plusieurs facteurs, dont l’issue des négociations de paix, l’engagement des autorités congolaises, ainsi que l’aide et le soutien de la communauté internationale. Si des mesures efficaces sont prises pour rétablir la paix, fournir de l’aide humanitaire et offrir un soutien aux populations déplacées, la situation pourrait s’améliorer. Cependant, tant que les causes profondes du conflit ne sont pas résolues, la situation pourrait se prolonger, entraînant davantage de souffrances pour les populations civiles.
Se/ cellule de Communication
WAOH-DRC
